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tiennent une vigie le 2 octobre 2009
à 12h45 au Spui à Amsterdam
42 ans d’occupation est plus qu’assez !


Heureusement, il se passe de plus en plus de choses. Cela commence à bouger partout dans le monde, des actions et des groupes de solidarité forcent d’importantes décisions, qui auraient été impensables au Moyen-Orient, il y a un ou deux ans.

Tandis que l’envoyé spécial de l’ONU pour le Moyen-Orient revient à Washington la queue entre les jambes, parce qu’il n’existe aucun empressement israélien, à même à geler les colonies, Richard Goldstone, membre de la Cour constitutionnelle sud-africaine et procureur auprès des tribunaux internationaux pour l’ex-Yougoslavie et le Rwanda a présenté son rapport sur les violations graves du droit international et des droits humains pendant la guerre israélienne de décembre/janvier contre Gaza.

Dressé à la demande de la Commission des Droits humains de l’ONU à laquelle les USA ont repris place pour la première fois depuis l’administration Bush, la mission Goldstone demande à pouvoir transférer ses constatations au Conseil de Sécurité. Là, les USA ont un droit de veto mais pas dans l’Assemblée générale.  

Le rapport dit que Israël ainsi que les autorités de Gaza doivent entreprendre une enquête indépendante et crédible sur les violations constatées.. Si cela ne se fait pas correctement selon les normes du droit international, après six mois toute la question sera transmise au Tribunal pénal international de La Haye. En outre, tous les pays membres de l’ONU seront invités à ce que leurs propres tribunaux poursuivent ces violations des droits humains. Et on demande à l’Assemblée générale d’ouvrir un compte spécial où Israël devrait verser de l’argent si il refuse de réparer les destructions énormes de biens et d’infrastructures palestiniens.

Ce pourrait être le moment opportun pour Obama de montrer qu’il se sent concerné en votant pour le transfert du rapport au Conseil de sécurité et à l’Assemblée ; mais on craint qu’il préfère enterrer toute l’affaire, parce qu’ainsi les US contribuerait à mettre Israël en accusation, alors qu’ils sont précisément occupés (mais pas sérieusement !) à essayer de l’amener à la table de négociation.

La majorité dans l’Assemblée générale est constituée de pays du Tiers-monde qui soutiennent généralement les droits des Palestiniens. Mais ils ne savent pas s’ils réussiront à mettre à leur côté les pays les plus concernés : l’Egypte et l’Autorité palestinienne de Abbas. Parce que pendant la guerre de Gaza, les deux ont fait traîner  – espérant en vain que leur ennemi à tous les deux, le Hamas, s’effondrerait rapidement – un cessez-le-feu, comme vient de le constater avec une colère rentrée le Président de l’Assemblée générale, le Père Miguel, qui vient de quitter la présidence. Alors que toute personne sensée penserait tout de même que leur principal intérêt devrait être la fin de la guerre et une condamnation d’Israël.

Entre temps, les groupes de solidarité palestiniens font des heures supplémentaires avec leur plaidoyer en faveur d’un boycott des produits israéliens, du désinvestissement et de sanctions contre Israël.

Une décision très importante a été prise par les syndicats britanniques au congrès annuel du TUC. (Les syndicats représentent 6,5 millions de travailleurs) en adoptant à une grande majorité une motion, après des années d’action, témoignant du soutien à un boycott des produits agricoles venant des Territoires occupés. 

Le syndicat progressiste des pompiers avait d’abord proposé un boycott total de tous les biens et services,  « à cause de la souffrance incroyable subie par les Palestiniens pendant la guerre de Gaza et parce que nous avons une tradition de soutien aux boycotts, comme le boycott contre l’Afrique du Sud ».

Mais à cela le président du TUC a mis le holà. Mais on a bien demandé au gouvernement de mettre fin au commerce des armes avec Israël, et de suspendre l’Accord d’association et le syndicat israélien qui chapeaute le syndicat « l’Histadrout » a été condamné pour son soutien à la guerre ; le TUC veut donc revoir ses relations avec l’Histadrout. Les syndicats britanniques se trouvent en ceci sur la même ligne que les syndicats irlandais et sud-africains, qui par des actions massives veulent faire pression sur Israël pour qu’il exécute les résolutions de l’ONU et respecte le droit international. Et nous nous demandons quand le (syndicat) hollandais FNV s’y décidera ?

Et encore davantage de breaking news (nouvelles percutantes)) : La Commission parlementaire brésilienne des Relations avec l’étranger et de la Défense nationale a déconseillé au Parlement de ratifier le l’Accord de libre échange, entre le plus grand bloc commercial sud-américain et 5e économie du monde, le Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay) et Israël, jusqu’à ce que Israël reconnaisse un état palestinien dans les frontières de 1967. Un front avait été constitué par des groupes palestiniens BDS, des partis politiques et des organisations sociales qui ont pu présenté leur vision dans un débat ouvert a ont réussi à convaincre les membres de la Commission par leurs arguments. Une grande défaite pour le lobby israélien qui y travaillait depuis des années et un coup énorme pour l’économie et les relations étrangères israéliennes.

Enfin : pour la première fois depuis 2000, aura lieu le 1er octobre une Grève générale des citoyens palestiniens d’Israël, à l’appel du « Haut comité de suivi de la minorité palestinienne en Israël » l’organe qui chapeaute tous les partis politiques et toutes les organisations de Palestiniens en Israël. Au Buitenhof à La Haye, se tiendra de 12-14h le 1er octobre un piquet près de l’ambassade israélienne contre les discriminations et les violences accrues contre les citoyens palestiniens d’Israël et contre les poursuites contre des parlementaires palestiniens. (pour plus d’infos :  

http://www.palestina-komitee.nl/upload/UserFiles/File/090929%20Picket%20Oproep.pdf ]

Donc encore suffisamment de pain sur la planche, chères amies et chers amis, mais d’abord, venez à notre vigie du 2 octobre.

ISRAËL :

  • Stoppez les incursions dans Gaza et les confiscations de terres dans le territoire palestinien.

  • A bas le Mur d’annexion  –  Le Mur doit tomber

  • Mettez fin à l’occupation de la Cisjordanie, cessez d’assiéger et d’affamer Gaza.

  • Evacuez  toutes les colonies érigées depuis 1967.

  • Reconnaissez le droit au retour des réfugiés palestiniens

  • Jérusalem, capitale de deux peuples.  

Traduit du néerlandais par Edith Rubinstein.