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tiennent une vigie le 5 février 2010
à 12h45 au Spui à Amsterdam
42 ans d’occupation est plus qu’assez !

Dans un rapport à l’ONU, Israël a reconnu pour la première fois avoir utilisé du phosphore blanc dans la guerre de Gaza, l’an dernier, pendant une attaque d’artillerie contre le bâtiment de l’ONU, qui était rempli de nourriture et de biens pour la population palestinienne  et il reconnaît aussi que c’est interdit dans des zones fortement peuplée.

Un général de brigade et un commandant de brigade  ont pour cela reçu une réprimande. Mais ils restent tous les deux en fonction. « Et comme il n’y a pas de preuve que ces officiers aient tiré ces grenades dans une intention criminelle, il n’est pas nécessaire non plus d’entreprendre des poursuites judiciaires ».

Alors quand on entend cela, il doit s’agir d’une blague de Nouvel An qui n’a plus pu être maîtrisée.

feb09

L’an dernier Richard Goldstone, ancien juge de la Cour constitutionnelle d’Afrique du Sud, ainsi que procureur dans les tribunaux internationaux pour l’ex-Yougoslavie et le Rwanda a rédigé un rapport ONU. Dans plus de 500 pages, sont citées de grossières violations – surtout commises par Israël – du droit international et des droits humains dans la guerre de Gaza de déc.2008- jan 2009.

A partir de ce rapport, l’Assemblée générale de l’ONU a exigé une enquête indépendante d’Israël et du Hamas. Ce rapport israélien de seulement 46 pages devait être remis à l’ONU cette semaine.

Sans pression internationale, Israël n’aurait jamais rien voulu investiguer du tout

Donc un premier pas. Mais quand on pense à tous ces rapports dressés par Amnistie et d’autres, qui décrivent comment le phosphore blanc a été utilisé systématiquement et partout, aux nombreuses photos et témoignages de médecins qui ont soigné des centaines de personnes brûlées, la mention de ce seul incident dans une des région les plus peuplées du monde, est fort maigre. De plus le rapport israélien a été effectué par l’armée elle-même et n’est donc pas indépendant.

La menace subsiste donc que l’ONU installe à La Haye un tribunal spécial avec sa propre enquête et des condamnations possibles. Le Hamas a aussi envoyé un rapport et a nié avoir volontairement voulu tuer des civils avec ses missiles artisanaux.

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« Nous subissons effectivement un désastre de la main de l’homme ces 62 années écoulées, » a dit le parlementaire palestinien Jamal  al-Khudari, un président du comité installé à Gaza à Briser le siège ». « Nous voudrions envoyer un message de solidarité au peuple de Haïti qui fait face maintenant à un désastre naturel. »

Que la misère humaine se prête bien pour faire de la réclame pour sa propre générosité devient de nouveau clair après l’affreuse catastrophe naturelle à Haïti.

Dans le monde entier les gens ont compris tout de suite l’étendue énorme de ce tremblement dévastateur de tout et ont fait généreusement des dons. Les organisations d’assistance sont parties le plus vite possible dans ce pays souffrant depuis si longtemps de la pauvreté. Mais après, très rapidement a commencé une guerre PR de gouvernements qui trébuchant les uns sur les autres, voulaient montrer que leur pays pouvait le premier prendre possession de l’aéroport. Et ainsi déterminer quelles organisations d’assistance pouvaient ou ne pouvaient pas y atterrir, comme les Médecins sans frontières ont dû en faire l’expérience à plusieurs reprises.

Toute aide est bien sûr la bienvenue pour une telle catastrophe. Mais aussi ici, la presse occidentale y a vu une occasion pour donner une petite touche idéologique  à cette catastrophe humanitaire.

Dans les informations de presse, certains pays étaient rarement mentionnés, comme Cuba, qui avec 300 médecins étaient déjà occupés longtemps avant le tremblement de terre à former des centaines de médecins de Haïti et des pays arabes donateurs, tandis que surtout les médias de droite en Amérique ne se lassaient pas de répéter que Israël avait le plus grand et le meilleur hôpital de campagne – en quoi un petit pays peut être grand – et qu’avec ses seulement 7,5 millions d’habitants il avait envoyé une très grande équipe médicale, qui effectuait 5000 opérations par jour. Et c’est véritablement une prestation fantastique.

Les campagnes de haine israéliennes contre le nombre croissant de critiques ont un peu cessé d’opérer.  Donc le gouvernement israélien s’est dit qu’à partir de maintenant seule une propagande de bonnes nouvelles devait repousser l’isolement croissant de l’état sioniste.

Et ainsi maintenant des articles enthousiastes dans la presse israélienne avec des articles sur les courageux sauveteurs israéliens à Haïti doivent astiquer l’image gravement compromise par la guerre de Gaza.

Mais on continue à se demander avec stupéfaction: pourquoi s’envoler à des milliers de kilomètres avec plus de 200 médecins, infirmiers, soldats et ingénieurs tandis qu’à domicile – à au plus deux heures de route de toutes ces rédactions de journaux – dans une toute petite région un million et demi de personnes attendent déjà depuis un an  des médecins, des infirmiers et des ingénieurs. Mais eux n’ont reçu que les soldats. Israël n’a pas offert à Gaza un hôpital de campagne mais trois semaines de missiles, de bombes, de mines, de bulldozers et de phosphore blanc.

Des milliers de journalistes ont donné chaque jour des détails sur ce seul bébé, qui après 10 jours dans les gravats avait heureusement encore été retrouvé vivant, mais pas la moindre information sur les enfants brûlés ou amputés qui avec ou sans parents vivent déjà plus d’un an dans les ruines de leur maison. Où 15.000 maisons, écoles, hôpitaux, magasins et fabriques ont été dévasté en tout ou en partie. Tout détruit par des tirs à la main ; là, aucun tremblement de terre n’est intervenu.

Où des dizaines de milliers, après un an, vivent encore sans eau et sans électricité et attrapent des maladies à cause d’un système d’égouts détruit. Où les fabriques non dévastées sont vides, parce que : pas de matières premières à cause d’un isolement total qui dure déjà depuis trois ans. Et qui n’ont jamais reçu un sac de ciment pour reconstruire n’importe quelle ruine. A cause duquel 80% des habitants de Gaza vivent en dessous du seuil de pauvreté et sont dépendants de l’aide alimentaire. On se demande combien de centimes y sont déjà consacrés des 4,5  milliards de dollars qui sont promis dans une conférence de reconstruction à Charm el – Cheik ?

Alors que des psychologues israéliens essaient de revigorer avec compassion des êtres à Haïti, des spécialistes médicaux étrangers ont entrepris l’an dernier une grève de la faim en signe de désespoir, pour obtenir l’entrée à Gaza, ou ont agité furieux les grillages de la frontière à Rafaz et à Erez. Où avec plus de 1000 participants venant de 42 pays, une Marche pour la liberté de Gaza, il y a un mois, voulait livrer des médicaments et des jouets à Gaza, a été refusée à part un petit groupe, par les forces réunies d’Israël et de l’Egypte. Où ce sont surtout des enfants qui souffrent de traumatismes psychiques et où chaque jour des gens meurent faute d’assistance médicale et que les frontières  hermétiquement fermées les empêchent de pouvoir être opérés ailleurs. Où l’Egypte est en train de construire de longs tuyaux  dans le sol pour encore essayer de détruire les dernières lignes de vie palestiniennes – les tunnels souterrains que les Gazaouis ont creusés eux-mêmes.

Mais regardons un moment la photo ci-dessus. Quand on vit soi-même dans des circonstances si pénibles et vouloir tout de même apporter de l’aide à d’autres, aussi petite soit-elle, alors on peut en être certain : cela ne leur réussira pas à ces obstinés de leur ôter et leur détruire leur dignité.

Pour ces personnes, chères amies et chers amis, nous participons aux actions de boycott, n’achetons pas d’Apartheid israélien et venons à notre vigie du 5 février.

(…)

DONC ISRAËL :

  • Stoppez les incursions dans Gaza et les confiscations de terres dans le territoire palestinien.

  • A bas le Mur d’annexion  –  Le Mur doit tomber

  • Mettez fin à l’occupation de la Cisjordanie, cessez d’assiéger et d’affamer Gaza.

  • Evacuez  toutes les colonies érigées depuis 1967.

  • Reconnaissez le droit au retour des réfugiés palestiniens

  • Jérusalem, capitale de deux peuples. 

Traduit du néerlandais par Edith Rubinstein.