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tiennent une vigie le 5 juin 2009
A partir de  12h45 au Spui à Amsterdam
42 ans d’occupation est plus qu’assez !


Vendredi, il y aura exactement 42 ans que l’armée israélienne a conquis la Cisjordanie et Gaza. Cela a signifié le début de :

42 années d’occupation avec des milliers de morts, de blessés et de personnes déplacées

42 années de vol de terres et d’annexions

42 années d’extension de colonies illégales

42 ans de plus de violence et d’entreprendre de plus en plus souvent
des guerres

42 ans de sabotage de la paix au Moyen-Orient

Le Président Obama visite en ce moment le Moyen-Orient et a, pour la première fois, fait une déclaration claire sur les colonies israéliennes.

La Ministre américaine des Affaires étrangères, Hillary Clinton, a dit a haute et intelligible voix : « Nous voulons voir un arrêt des colonies » pas certaines colonies, pas des avant-postes, pas des exceptions de « croissance naturelle ».

Cela sonne prometteur, et effectivement les premières paroles de critique en 8 ans, mais ici aussi, il s’agit de nouveau de « pas des mots mais des actes ». Pourquoi, par exemple, Obama, pendant son voyage en Egypte, n’est-il même pas passé par Gaza pour y constater lui-même les destructions gigantesques. En janvier - à peine investi, il n’a rien fait pour éviter la perte de 1.400 vies palestiniennes à Gaza, dont 400 enfants ou simplement la condamner. Il a promis au cours de sa campagne que l’Amérique allait parler avec tous ses ennemis, sans conditions.

Mais le Hamas reste pour les US une organisation terroriste, qui ne peut pas se défendre et doit d’abord reconnaître Israël, alors qu’Israël n’a pas besoin de reconnaître le Hamas, comme mouvement politique qui a remporté en 2006 les élections les plus démocratiques qui soient.

Mais toutes les parlottes du Premier de droite Netanyahu après sa visite aux USA sur les « agréables entretiens » qu’il a mené à Washington, comme s’ils étaient tous les deux aussi puissants, et le cri de son adjudant de l’ultra-droite Lieberman: « Nous ne voulons renoncer à aucune colonie ni réaliser un état palestinien », ne peuvent dissimuler, que si les US entendaient vraiment que toutes les colonies devaient être abandonnées, c’est aussi ce qui se passerait.

Le vrai danger existentiel pour la survie d’Israël, n’est pas le Hamas, encore moins le président illégal Abbas (son terme est déjà écoulé depuis plus d’un mois), mais la perte du soutien américain. Sans les US, pas d’Israël, pas trente milliards d’aide militaire par an, pas de marché américain pour un tiers de son exportation, pas d’autre superpuissance amicale -même si le ministre raciste Lieberman en visite dans son pays d’origine, essaie de persuader Poutin - et à l’ONU, il a seulement la Micronésie à son côté.

Henry Kissinger a déjà dit que la politique étrangère n’était qu’une extension de la politique intérieure américaine. Dans ce sens, la paix au Moyen-Orient est donc dans les mains du gouvernement d’Obama. Pour la première fois une délégation du Congrès US, en visite en Israël, discuta avec prudence de la possibilité d’interdire l’usage d’armes américaines en Cisjordanie ou d’imposer des restrictions à des Israéliens qui veulent visiter les US. Mais ce serait déjà un tout un progrès si on laissait tomber à l’ONU le veto automatique américain.
Mais les propositions minimalistes d’Obama peuvent peut-être entraîner la chute du Premier Netanyahu, mais sont encore loin d’apporter la paix.

Entre temps, en Egypte, le Président américain commence à améliorer les relations gravement perturbées avec les pays arabes : l’Islam n’est pas l’ennemi, le gens doivent pouvoir pratiquer leur religion en toute liberté, la burqua n’est pas un danger pour la civilisation. En fait exactement le contraire des slogans racistes, que le deuxième plus grand parti aux Pays-Bas - depuis les élections européennes de ce soir - a sans arrêt déversé sur un électorat devenu tout mou.

Avant que le tout premier petit « avant-poste » ne soit démantelé, il est bon d’encore citer les faits, qui systématiquement sont tus par les grandes agences de presse :
Reuters et l’Associated Press parlent chaque fois des environs 300.000 colons en Cisjordanie mais oublie pour la facilité les 200.000 Israéliens qui vivent illégalement à Jérusalem-Est. Ou s’ils sont cités une fois en passant, on parle simplement de Juifs et pas de colons.
Comme si l’annexion était réalisée.

Récemment, La Paix maintenant a révélé des plans secrets pour un parc de divertissement gigantesque coûtant 80 millions d’euros : une sorte de plaine de jeu biblique avec des téléfériques, des ascenseurs et des tunnels, autour de la ville. Une ceinture de parcs naturels, de fouilles archéologiques et de petits établissements, habités par des colons, coupera la Vieille ville des quartiers palestiniens de Jérusalem-Est occupé et rendra impossible l’accès à la mosquée Al-Aqsa.

Une des plus belles villes du monde, le siège de toutes les religions monothéistes, serait réduite à un Disneyland biblique.

La « réunification » de Jérusalem-Ouest et Jérusalem-Est pendant la guerre des Six jours a été le sommet héroïque de l’histoire israélienne. Les 250.000 Palestiniens de Jérusalem-Est reçurent le statut de « résidents permanents » au lieu de la citoyenneté israélienne et les Israéliens font semblant que ces Palestiniens ne vivent pas sous occupation.

Mais tout comme le sort d’autres riches éternels, la durée de la « capitale éternelle de l’Etat juif » pourrait être de plus courte durée qu’un siècle.

Encore beaucoup de travail, chères amies et chers amis, mais venez d’abord à notre vigie du 5 juin au Spui (en portant quelque chose de noir).

(…)

ISRAËL :

  • Stoppez les incursions dans Gaza et les confiscations
    de terres dans le territoire palestinien.
  • A bas le Mur d’annexion  –  Le Mur doit tomber
  • Mettez fin à l’occupation de la Cisjordanie, cessez
    d’assiéger et d’affamer Gaza.
  • Evacuez toutes les colonies érigées depuis 1967.
  • Reconnaissez le droit au retour des réfugiés palestiniens
  • Jérusalem, capitale de deux peuples.

Traduit du néerlandais par Edith Rubinstein.